======================================================================== - Nos oignons ------- Tor est pour tout le monde ----------------------- ------------------- et Nos oignons a besoin de vous -------------------- =========================================================== 2018-07-17 =
Tout le monde devrait pouvoir s’informer, communiquer et créer, sans se sentir sous surveillance. Voilà pourquoi le navigateur Tor est gratuit. Tout comme l’est l’usage du réseau Tor. Cependant, faire tourner les ordinateurs qui le composent coûte de l’argent. L’association Nos oignons a besoin de vous pour financer ses relais.
Voilà pourquoi nous lançons aujourd’hui une nouvelle campagne de financement :
https://nos-oignons.net/campagne2018/
Tor est pour tout le monde ==========================
Il y a quelques mois, l’association Nos oignons a une nouvelle fois été contactée par un·e journaliste qui souhaitait « expliquer aux lecteurs comment on va dans le web profond (via Tor) et quel intérêt il y aurait à y aller, en oubliant tous les sites “dark” de type ventes d’armes ». Mais après quelques échanges, le sujet semble finalement difficile à vendre à la direction : « À ce stade nous manquons franchement d’arguments, au point que je me demande si l’article va finalement sortir. » À notre connaissance l’article n’est finalement jamais sorti.
Ce manque d’« arguments » nous semble provenir d’une erreur fondamentale de compréhension : l’usage de Tor (ou des sites .onion) n’est pas différent de l’usage du web et d’Internet en général. Si Internet est pour tout le monde, Tor l’est tout autant.
Sur Internet, on lit la presse. Pourtant, l’expérience est différente de celle de lire de la presse sur papier. Une personne qui attrape la dernière édition d’un quotidien sur le comptoir d’un café n’informe pas l’équipe du journal qu’elle vient de gagner en audience. Elle ne les prévient pas non plus être dans un café, ni du nom du café, ni de quelles pages elle a lu, ni de combien de temps elle a pu passer sur chacun des articles…
Or, si cette même personne se rend sur le site web du journal, alors il pourra au moins connaître la connexion utilisée, quelles pages ont été lues et pendant combien de temps. Mais ces informations ne sont pas uniquement accessibles au journal : la régie publicitaire en apprendra autant, tout comme Google qui fournit les polices de caractères, Facebook avec son bouton « Like », Twitter pour son bouton « Tweet », pour ne citer que les plus courants.
Alors soyons clair : qu’il soit en papier ou en ligne, quand on lit un journal, on ne s’attend pas à ce qu’il nous lise en retour…
Lorsqu’on remplace Firefox ou Chrome par le navigateur Tor, on rend beaucoup plus difficile cette collecte d’information contre notre gré. On retrouve un Internet conforme à nos attentes.
Voir Tor principalement comme un outil pour l’anonymat ou le contournement de la censure, c’est penser son usage comme nécessairement marginal. Alors qu’au contraire, Tor constitue un pas vers un Internet davantage conforme aux intuitions les plus courantes sur son fonctionnement.
Le temps où Internet était réservé aux personnes ayant un bagage en science informatique est terminé. La plupart des internautes ne peuvent pas faire un choix informé sur les données et les traces enregistrées et partagées par les ordinateurs impliqués dans leur communications. Même les personnes qui développent des applications ont parfois bien du mal à mesurer l’étendue des données que fuitent les outils qu’elles conçoivent ! Utiliser le navigateur Tor permet justement de limiter les informations que nous communiquons à des tiers sans en avoir explicitement l’intention.
Maîtriser les informations que nous partageons lors de nos communications ne devrait pas être réservé à une élite. Voilà pourquoi Tor se destine au plus grand nombre.
Campagne de financement 2018 ============================
Créée il y a 5 ans, l’association Nos oignons fait aujourd’hui tourner suffisamment de nœuds de sortie Tor pour transporter environ une connexion sur cinquante depuis Tor vers un site Internet. Les cinq serveurs actuellement en service coûtent à Nos oignons un peu plus de 800 € par mois. Avec suffisamment de dons réguliers, nous pourrions même en ajouter d’autres !
L’objectif de la campagne de financement est de récolter l’équivalent d’une année de fonctionnement de l’association, soit 12 000 €.
Nous avons donc imprimé une nouvelle affiche et des cartes postales que nous serons heureux·ses de vous faire parvenir pour vous remercier de vos dons.
Pour tous les détails, visitez :
https://nos-oignons.net/campagne2018/
Si vous donnez déjà régulièrement à Nos oignons et que vous souhaitez recevoir des cartes postales ou une affiche, écrivez-nous à l’adresse campagne@nos-oignons.net